L'agriculture
L'agricluture est l'activité dominante sur le périmètre Natura 2000, la Surface Agricole Utile (SAU) couvre 2 700 ha, soit 63 % de la superficie du site. A l'image du Montmorillonnais, l'agriculture du secteur est avant tout tournée vers élevage extensif. Les types d’exploitation vont de l’élevage pur (ovin et/ou bovin, voire de manière minoritaire des caprins) à la polyculture/élevage dans la majorité des cas et de manière plus réduite à la culture de céréales pures. Depuis une vingtaine d'années, la part de la SAU consacrée à la culture de céréales est en nette progession au détriment de l’élevage extensif.
En 2002, les cultures (tous types confondus) représentent 984 hectares pour 1519 hectares de surfaces fourragères, soit 40 % de la SAU des exploitations concernées par le site Natura 2000. Le blé et le maïs fourrage représentent les cultures préférentielles (58%), puis l’avoine, le triticale, le colza et l’orge prennent le relais à répartition presque égale. Le tournesol, le maïs grain, la féverole sont donc des cultures minoritaires sur la zone étudiée. La jachère et les gels PAC représentent 190 hectares répartis sur l’ensemble de la zone, soit 7% de la SAU.
Les cultures irriguées représentent 221 hectares sur les 2 700 hectares de SAU. Les surfaces drainées « en totalité » représentent 284 hectares et près de 462 hectares sont drainées « partiellement » sur leurs zones humides (mouillères de pentes, dépressions humides...). Les surfaces non drainées et non irriguées représentent 1769 hectares soit 70 % de SAU. Cette caractéristique met en évidence l’identité du potentiel agronomique très moyen de la zone Montmorillonnaise.
Les activités militaires
Le Champ de tir et manœuvres de Montmorillon immatriculé 86 016 5001H est localisé à environ 5 km à l’Est de l’agglomération de Montmorillon (Vienne – 86). D’une superficie de 1 639 ha, il s’étend sur le territoire de 3 communes : Montmorillon (±605 ha), Journet (±510 ha) et Saint-Léomer (±530 ha).
Le camp est créé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en lieu et place d’exploitations agricoles pour accueillir l’armée états-unienne (acquisitions amiables et expropriations, dernières acquisitions finalisées en 1956) ; elle occupera le site jusqu’en avril 1966, suite à la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN. En 1975, est créée la garnison de Montmorillon. Le camp sera intégralement utilisé par le RT, puis le RICM, utilisateur depuis 1996. Le Camp est propriété du Ministère de la Défense.
Le RICM est l’occupant du champ de tir et de manœuvres de Montmorillon dont le gestionnaire est l’Unité de Soutien de l'Infrastructure de la Défense (USID) de Poitiers. Ce terrain militaire est utilisé à des fins de préparation des forces opérationnelles combinant la vie et l’entraînement des militaires (terrains de manœuvres, terrains d’exercices de tirs…).
Le Camp de Montmorillon s'inscrit comme l'un des terrains d'exercice importants en termes de capacités de tir et de manœuvre avec véhicules et présente un fort enjeu pour la préparation opérationnelle des unités. Quatre champs de tir sont activables sur le camp pour les armes légères d'infanterie, les armes anti-chars et les grenades, les armes collectives inférieures à 12.7 mm et les explosifs. L'utilisation du camp est de l'ordre de 300 jours de tir par an.
L'exploitation des Brandes
La brande est coupée lorsqu’elle atteint 1,20 m de hauteur. Elle peut avoir de 6 à 15 ans de pousse pour atteindre cette hauteur, sans engrais. La brande est coupée et stockée en fagot. Elle sert à la fabrication de palissade ou est vendue directement en fagot (obstacles pour les chevaux, etc.). La production annuelle est d’environ 60 ha de coupe de brandes (40 ha sur le site et 20 ha ailleurs dans la région). Il n’existe que cinq artisans pratiquant cette activité en France.
La sylviculture
Les pratiques sylvicoles locales concernent presque exclusivement une exploitation pour le bois de feu ou du bois d’oeuvre alimentant la scierie de Lathus-Saint-Rémy. L’exploitation est réalisée en taillis sous fûtaie par coupe à blanc de placettes de taille moyenne en conservant une densité variable de semencier pour assurer une régénération naturelle. Ces semenciers sont rarement exploités par la suite jusqu’à la prochaine coupe à blanc. Trois propriétés sont concernées par la mise en place d'un plan simple de gestion forestier.
La pisciculture
Les pratiques piscicoles locales consistent en une exploitation extensive des plans d’eau à des fins de loisirs. Les peuplements en place sont de densité et de composition très variables (en fonction des objectifs et des envies des propriétaires). A noter que pour les étangs les plus pauvres, des nouvelles pratiques d’enrichissement du milieu sont apparues fin des années 90 avec le semis d’engrais vert sur les fonds et les grèves, le dépôt de fumure organique, bottes de paille.... pratiques pouvant mettre en danger la pérennité des habitats liés aux eaux oligotrophes.
Le tourisme rural
Plusieurs gîtes ruraux sont présents à l'intérieur et le pourtour immédiat des périmètres natura 2000, souvent au sein d'exploitation agricoles dans le cadre d'une diversification des activités.
Les activités de loisirs
ULM
Jusqu'en 2006, le Centre National de Formation d'ULM était présent à la Pierre Soupèze sur une propriété de la commune de Montmorillon. Le terrain était également utilisé les week-end par les adhérents du PULP (Planeurs Ultra-Légers Poitevins). Le Centre National d’ULM était l’unique centre de formation national des instructeurs ULM, et avait une vocation européenne. Le site de la Pierre Soupèze avait été retenu du fait de sa position assez centrale en France.
Ces activités étaient la formation des pilotes, des instructeurs et pour des activités particulières (photo aériennes, tractage de banderoles, épandage agricole...). Après sa dissolution le 23/08/2006, le site accueille une société privée de formation ULM.
Moto-cross
Le terrain de moto-cross de la Pierre Soupèze est très peu utilisé. Il accueille une fois l'an une compétition de sport mécanique.
Chasse
L’activité cynégétique sur le site Natura 2000 s’articule autour de grands domaines de chasse privée, organisés en sociétés de chasse privées (l'Etoile dans le nord du périmètre, terrains appartenant à l’Académie des Sciences, sociétés privées sur le secteur des Landes de Sainte-Marie », Société Militaire de Chasse et de Pêche sur le Camp militaire). On note également que la plupart des exploitants agricoles ont souhaité conserver le droit de chasse. Les ACCA ne sont, de fait, que très peu concernées par les périmètres Natura 2000.
Les surfaces en landes occupent une place de choix dans la pratique de la chasse, notamment celle du grand gibier : Cerf élaphe, Chevreuil et Sanglier.
Pêche
L’activité halieutique est conduite par les AAPPMA de Lathus, Montmorillon, Saulgé, et la Trimouille. La plupart des cours d’eau du site Natura 2000 prend naissance dans les brandes du terrain militaire de Montmorillon ou dans leur proximité immédiate.
L'Allochon, le Ruisseau du Riou, la Clairette et le Ruisseau de Champagne sont classés en première catégorie piscicole ; les autres cours d'eau traversant le site sont en seconde catégorie.
Randonnées pédestre et équestres
Le site Natura 2000 est bordé à l'Est par un chemin de Grande Randonnée de Pays avant de la traverser de part en part. Le Schéma Départemental de Randonnée pédestre présente un maillage assez dense de chemins ruraux sur la zone. Les Centres d’Equitation de Montmorillon et Lathus utilisent couramment les chemins ruraux identifiés pour leurs activités de randonnées ou de T.R.E.C. Un certain nombre de tracés actuellement fermés par manque d’entretien intéressent fortement les randonneurs pédestres et équestres pour diversifier leurs trajets ou relier des boucles entre-elles.
carte des circuits de randonnée proposés par le Syndicat mixte du Pays Montmorillonnais