En 1992, au « sommet de la Terre » de Rio de Janeiro, en réponse aux inquiétudes croissantes concernant la diminution de notre patrimoine naturel, l’Union européenne s’est engagée à enrayer la perte de la biodiversité sur ses territoires en créant un réseau de sites écologiques nommé Natura 2000.
Le réseau Natura 2000 est le réseau des sites naturels les plus remarquables de l’Union Européenne (UE). Avec près de 25 000 sites terrestres et marins, il s’agit du plus vaste maillage de sites protégés au monde.
Il a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire des 27 pays de l’Europe. Il vise à assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d’espèces de la flore et de la faune sauvages particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe, également appelés habitats ou espèces d'intérêt communautaire.
Ce réseau mis en place en application la directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages dite « directive Oiseaux » et la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des Habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages dite « directive Habitats ».
- La directive « Oiseaux » propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière.
- La directive « Habitats-Faune-Flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 230 types d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection.
Le réseau Natura 2000 vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats
Le réseau européen Natura 2000 comprend deux types de sites
- Des Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive "Oiseaux" ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs
- Des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive "Habitats".
Chaque Etat membre est tenu d’identifier des sites importants pour la conservation de certaines espèces rares et en danger ainsi que des types d’habitats communautaires, présents sur son territoire, en vue de leur intégration dans le réseau Natura 2000.
Le réseau européen de sites Natura 2000 comprend 27 308 sites pour les deux directives, soit 104 millions d’hectares (dont 25 millions de territoires marins), ce qui représente 18,36 % du territoire de l’Union Européenne.
- 23 608 sites au titre de la directive Habitats, soit 81 163 069 ha.
- 5 491 sites au titre de la directive Oiseaux soit 66 760 196 ha.
Ce réseau abrite environ 230 types d’habitats naturels et près de 1200 espèces animales et végétales, reconnus comme d’intérêt communautaire et qui justifient la désignation de sites par les États membres au titre des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau abrite environ 230 types d’habitats naturels et près de 1200 espèces animales et végétales, reconnus comme d’intérêt communautaire et qui justifient la désignation de sites par les États membres au titre des directives « Habitats » et « Oiseaux ».
Chaque pays est doté, ou se dote progressivement, d’un réseau de sites correspondant aux habitats et espèces mentionnés dans les directives. Chacun les transcrit en droit national. Ils sont invités à désigner un réseau en accord avec la réalité de la richesse écologique de leur territoire. La France est considérée comme l’un des pays européens parmi les plus importants pour les milieux naturels et les espèces sauvages Ce réseau est également l’une des réponses de la France à ses responsabilités internationales et à ses engagements internationaux relayés par les discours des responsables français (Johannesburg en 2002, conférence internationale sur « biodiversité et gouvernance » à Paris en 2005, par exemple).